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Barbara et Tatiana préparent au DCL

Barbara Vigne et Tatiana Bodet sont deux formatrices en langues au sein de la Maison de l'Initiative. En 2021, elles s'associent pour créer un centre de préparation au Diplôme de Compétences en Langue au sein de la coopérative.

Comment vous-êtes vous rencontrées ?

Barbara : Nous nous sommes rencontrées lors d'un atelier de la coopérative. C'était au sujet de Qualiopi il me semble. Comme quoi, ces ateliers sont importants pour créer du lien entre entrepreneur·es.

Pouvez-vous m'en dire un peu plus sur votre activité ?

Tatiana : Nous sommes toutes les deux formatrices en Français Langue Étrangère (FLE), Français Professionnel (FP) et préparatrice au Diplôme de Compétence en Langue (DCL). Pour ma part, j'ai aussi une activité de sophrologue que je développe également au sein de la coopérative.

Qu'est-ce que le DCL ?

Tatiana : Le DCL (pour Diplôme de Compétence en Langue) est un diplôme de l'éducation nationale qui vient valider le niveau réel des stagiaires. Il met en lumière le niveau des personnes en quelque sorte.

Barbara : Oui et puis c'est un diplôme qui reflète bien le monde du travail. Il s'adresse particulièrement à des personnes actives qui souhaitent améliorer et faire valoir leur niveau en Français.

Comment se passe une formation de préparation au DCL avec vous ?

Tatiana : On a à cœur de considérer nos stagiaires. De les accompagner individuellement et d'adapter notre pédagogie à leur situation. Et puis on tient aussi à ce que cette formation soit un moment de convivialité et de partage.

Barbara : C'est pour cette raison qu'on réunit nos stagiaires en petits groupes (4 personnes maximum). Ça permet à la fois de créer un effet de cohésion tout en restant proches des personnes et de leurs besoins. Bon, ça complexifie un peu notre travail, mais c'est pour le mieux.

Tatiana : Et d'ailleurs notre espace de formation s'y prête bien. On a deux salles, un coin cuisine… c'est un lieu dans lequel les stagiaires se sentent bien. C'est une petite école finalement.

Barbara : C'est dans cet espace d'ailleurs qu'on organise une petite fête en fin de session avec les stagiaires. Histoire de marquer le coup après la réussite de l'examen.

Tatiana : Pour l'instant chaque stagiaire présenté à l'examen, l'a validé. Ça aussi c'est gratifiant. On a vraiment le sentiment d'être utiles.

Barbara : Oui c'est une grande satisfaction d'accompagner des personnes dans leur projet de vie (inscription à l'université, naturalisation ou carte de séjour).

Pourquoi avoir voulu développer un centre de préparation au DCL

Tatiana : Toulouse est une ville qui attire beaucoup de monde et notamment une population migrante et active. Le DCL est un atout pour ces personnes mais l'offre de formation reste encore limitée.

Barbara : Oui on s'est rendu compte qu'il y avait besoin d'une structure "à taille humaine" sur le territoire toulousain à côté des grosses structures qui ont pignon sur rue.

Barbara : Et le fait que ce soit une formation éligible à un financement CPF et OPCO nous a aussi facilité l'accès à ce marché-là.

Tatiana : Oui, clairement, la préparation au DCL représente aujourd'hui une bonne part de notre activité. Et on sent qu'on est à la fois légitime et attendue par les acteurs de l'insertion et de l'accompagnement. C'est de bon augure pour la suite.

Comment avez-vous développé le centre de préparation ?

Tatiana : J'avais passé mon DCL Occitan et c'est là que je me suis dit "pourquoi on ne deviendrait pas nous aussi centre de préparation au DCL ?". C'est ce qui a enclenché la réflexion. Puis nous avons échangé avec Barbara et Marion (entrepreneure en coopérative à l'époque) pour structurer la demande d'accréditation. Ça a été pas mal de travail entre les recherches, les rencontres et la conception d'outils pour y arriver.

Barbara : Oui c'est 6 mois de travail entre l'enregistrement sur les différentes plateformes (EDOF, CARIFOREF, KAIROS), et la demande d'accréditation. Mais maintenant, on commence à avoir des contacts avec des conseillers Pôle Emploi qui nous envoient des stagiaires. C'est gratifiant. Et Le réseau a aussi pas mal aidé à développer l'offre.

Quel a été le rôle de la Maison de l'Initiative là-dedans ?

Tatiana : La coopérative a été nécessaire pour initier et développer ce projet. Quand j'ai parlé du projet à l'équipe d'appui, il n'y a eu aucun frein et l'accompagnement a été facilitant pour monter ce projet.

Barbara : Oui la Maison de l'Initiative a été un soutien, un appui avec un cadre qui nous a invité à apporter de la rigueur à ce qu'on fait.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Barbara : On a appris que le DCL risquait d'évoluer vers un système d'examen continu et donc on pourrait devenir un centre d'examen. Ça serait un beau développement pour la coopérative et pour notre activité.

Tatiana : Oui puis on envisage aussi de devenir examinatrice DCL pour gagner en expertise sur le sujet et être prêtes quand il s'agira de faire évoluer notre centre de préparation en centre d'examen.